• Château d'Anjou en Isère Pendant la guerre de 100 ans en 1426, selon H de Terrebasse, le château d' Anjou fut assiègé et pillé par Louis de Chalon, prince d' Orange. Les femmes présente, dont Marguerite de Bressieux, parente du seigneur, subirent les pires outrages. Voici ce que raconte la légende : Après le pillage du château, Marguerite appela auprès d'elle ses compagnes d'infortune et se mit à leur tête : Voyez-les ! Elles ont quitté leurs costumes féminins et revêtu le costume guerrier ! Elles sont montées sur des palefrois dont les rênes sont tenues fermes de leur main gauche, tandis que de la droite, elles s'exercent à manier la pique et la lance . . . Que maintenant vienne l'occasion qu'elles attendent ! La vaillante petite armée se joignit aux troupes du roi Charles X11 qui étaient sous les ordres royales de Raoul de Goucour gouverneur du Dauphiné et qui marchaient sur les orangistes menés par Louis de Chalon prince d'Orange. Ils virent s'avancer douze cavaliers inconnus. Leurs montures étaient entièrement noires, ainsi que leurs armes, par dessus lesquelles, ils portaient des écharpes de crêpe blanc. L'un d'eux tenait à la main la hamped d'un fanion d'étoffe noire, semée de larmes d'argent, des têtes de morts sur des os en sautoir. Au milieu de ces funèbres emblêmes, se détachait une orange transpercée d'une lance avec cette inscription : " Ainsi tu seras" Tout à coup, au milieu du carnage, nos héroïnes, levant la visière de leurs casques, montrèrent à leurs profanateurs étonnés, épouvantés leurs visages, pâles, irrités, effrayants. On ne combat pas les fantômes, et les bandits du prince prirent la fuite poursuivis et massacrés par les soldats du roi, poussés par eux, noyés dans le Rhône. Blessée dans le combat, Marguerite expira peu après dans un couvent où elle s'était retirée avec ses compagnes.

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